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La fatigue du dirigeant : nos conseils pour y faire face

Posté le 1 février 2021

La période fatigue tout le monde et les dirigeants n’y échappent pas. Pierre-Yves Legrand, Directeur de la Cité des entreprises, est chaque jour au contact de dirigeants. Il nous fait régulièrement intervenir sur des webinaires. Nous avons donc eu envie de l’interviewer pour qu’il nous fasse part de son analyse et de ses conseils.

C’est indéniable, une grande fatigue s’est installée chez de nombreux dirigeants. La cause ? Une année 2020 dense. « Il a fallu assurer un présentiel, une écoute, un réconfort tout en essayant de donner une perspective », analyse Pierre-Yves Legrand. Il y a une forme de lassitude qui s’installe. Le premier confinement a déstabilisé certains DG, mais tous se sont mis en action. Le deuxième a commencé à créer un essoufflement… La rumeur d’un troisième confinement — même s’il restait à l’état de rumeur — assène un dernier coup.

« Même s’il y a le vaccin, il n’y a pas encore, aujourd’hui, de perspective forte d’amélioration de la situation. L’économie est impactée, il y a un retard sur le CA de 2020, sans compter la gestion RH des entreprises : diminution des effectifs, fermetures de sites, postes non remplacés… », poursuit Pierre-Yves. Résultat : une perte d’énergie grandissante, une difficulté à se projeter, ce qui contribue à une fatigue psychologique.

Quand le dirigeant devient un exutoire

« Il faut néanmoins préciser que la fatigue n’est pas la même selon le secteur et la taille de l’entreprise », ajoute le directeur de la Cité des entreprises. Que vous soyez à la tête d’un grand groupe de 1500 personnes ou d’une TPE, les implications ne sont pas les mêmes. « Dans les grandes entreprises, le dirigeant a une équipe de direction sur laquelle il peut se reposer : DAF, DRH, cadres dirigeants… Dans une TPE, ce n’est pas le cas. Le dirigeant est au contact direct de ses collaborateurs et absorbe le stress des équipes », explique Pierre-Yves. Il n’est d’ailleurs pas rare que le DG devienne l’exutoire des collaborateurs. Les salles de sport sont fermées, les lieux culturels également, le couvre-feu est imposé à 18h… Les personnes n’ont plus d’exutoire. La peur, le stress, l’absence de perspective, les difficultés de projection peuvent donner lieu à des débordements émotionnels en interne qui retombent sur le dirigeant. Mais, « le dirigeant est un être humain comme les autres ! » s’exclame Pierre-Yves. « On en attend beaucoup : il doit être le guide, le phare, incarner l’entreprise, mais il n’en reste pas moins un être humain, qui fait lui aussi face à des incertitudes et qui ne peut pas tout absorber », détaille t-il.

Conseils & astuces anti-fatigue

Entre les restrictions intégrées et les perspectives qu’il faut tenter de continuer à identifier avec beaucoup d’incertitude, vous vous sentez entravé. Et c’est tout à fait normal. Diriger l’entreprise vous demande donc plus d’énergie qu’auparavant. Pour éviter d’être davantage fatigué, voici quelques conseils :

  • Travailler les routines. Il n’y a plus de temps à la machine à café, à la cantine… Il faut alors recréer des moments des repères. Quels sont les moments d’échanges que vous pouvez relancer ? Comment donner des repères à vos équipes dans la journée ?
  • Faire plaisir ! Qu’est-ce qui peut donner envie à vos collaborateurs ? Trouver une motivation pour leur redonner un shoot de sérotonine 😉 Pour certains, ça va être un temps de convivialité, pour d’autres, ça va être de lancer un nouveau projet… Certains lancent des challenges une fois par semaine en chanson, d’autres organisent des apéros-visio… Quel moteur pouvez-vous trouver pour animer l’équipe de manière régulière ?
  • Se faire accompagner. Poser votre « sac » peut vous permettre de vous libérer d’un poids. Vous ne pouvez pas absorber le stress de tous les collaborateurs. Pierre-Yves Legrand ajoute : « je pense même qu’un accompagnement préventif est intéressant à considérer, surtout quand on est sur des secteurs d’activité tendus ou qu’on est dans une toute petite structure. » C’est par exemple l’occasion de faire un Value Training.
  • Ne pas prendre le rôle de sauveur. « Nous n’avons pas de baguette magique. Quand un salarié est déprimé, vous pouvez l’orienter vers la médecine de travail ou de ville. C’est essentiel de poser cette limite pour ne pas se transformer en sauveur », conseille Pierre-Yves.
    Pour information : un numéro de soutien réservé aux adhérents de la Cité des Entreprises a été mis en place : 03 20 15 80 14.
  • Identifier les salariés qui le vivent mieux pour s’appuyer sur eux.

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